Mort subite chez l’adulte
J’avais déjà entendu parler de la mort subite chez le nourrisson mais chez l’adulte? J’avais entendu parler de ces jeunes athlètes s’effondrant lors d’un match ou d’une épreuve sportive mais sans plus… Mais que moi, j’en sois victime? Pour ceux qui me connaissent, je me suis lancée sur Internet dès que j’ai pu afin d’en savoir plus.
La mort subite chez l’adulte survient sans signes annonciateurs ou s’il y a des signes, ils apparaissent moins d’une heure avant l’arrêt cardiaque. La mort subite est causée par un dérèglement au niveau des signaux électriques du coeur, ce qui fait que ce dernier arrête ou bat de manière inefficace (fibrillation ventriculaire par exemple), la personne perd conscience et ne respire plus. Pour que la personne survive sans séquelles, il faut donc que la réanimation avec l’aide d’un DEA (+ RCR) et le transport à l’hôpital soient rapides afin d’éviter des séquelles au niveau des organes vitaux, surtout le cerveau. Après 4 minutes sans oxygène, le cerveau commence à être endommagé…
La mort subite est différente d’une crise cardiaque qui est causée par une partie du muscle cardiaque qui n’est plus irriguée. Par contre, une crise cardiaque peut parfois provoquer un dérèglement au niveau des signaux électriques qui mène à une mort subite.
Il peut y avoir plusieurs causes au dérèglement des signaux électriques du coeur : défauts congénitaux, problèmes mécaniques tels que des artères bouchées, etc.
Les personnes à risque sont:
- Ayant un historique familial de maladie coronarienne;
- Fumeuses;
- Faisant de la haute pression;
- Ayant un haut taux de cholestérol sanguin;
- En surpoids;
- Diabétiques;
- Sédentaires;
- Buvant plus de un à deux verres d’alcool par jour.
Les facteurs suivants peuvent augmenter le risque de mort subite:
- Un arrêt cardiaque passé ou une histoire familiale d’arrêt cardiaque;
- Personne ayant déjà fait une crise cardiaque;
- Historique familial de maladies cardiaques (cardiomyopathie, défauts congénitaux, etc);
- Âge: > 45 ans pour un homme, > 55 ans pour une femme;
- Être un homme (augmente de 2 à 3 fois les probabilités d’avoir une mort subite);
- Se droguer (cocaïne, amphétamines, etc);
- Débalancement nutritionnel (bas niveaux de potassium, magnésium).
Je ne rentrerai pas dans les détails de mon historique personnel et familial de santé mais les personnes qui me connaissent bien savent qu’il y a un antécédent familial du côté paternel et j’ai du poids à perdre. Sinon, pour tous les facteurs de risque susmentionnés, je ne rentre pas dans leurs critères. Oui, même si j’ai du poids à perdre, je m’entraîne quelques fois par semaine et je fais attention à mon alimentation.
C’est la raison pour laquelle, lorsque mon mari a annoncé la nouvelle à mon médecin de famille ainsi qu’à d’autres professionnels de la santé avec qui je fais affaire qu’ils ont tous eu une réaction d’incrédulité car ma mort subite n’était pas du tout prévisible.
Voici, pour les amateurs de statistiques:
- Taux de survie après la mort subite réanimée dans l’ambulance : 6.8 %;
- 89 % de ce 6.8 % s’en sortent sans (ou avec des légères) séquelles neurologiques.
Bref, j’ai été très chanceuse!!!!
Références
- Mayo Clinic
- National Heart, Lung, and Blood Institute
- Wikipedia (pour les statistiques)
Prenez note que le contenu de mes récits a été complété par le récit des gens qui ont vécu les événements avec moi compte tenu que j’ai été inconsciente quelques jours.